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6è - 4ème séquence                                  Les nouvelles technologies 

    

  En quoi les nouvelles technologies ont-elles permis de révéler un éclairage différents de la musique savante et        populaire ?

   L’œuvre de référence : Messe pour le temps présent (Pierre Henry) 

 

   Pierre Henry ;

   compositeur français de musique

   électroacoustique, né en 1927 à Paris. Il est considéré comme l'un

   des pionniers de la musique concrète  (musique composée

   à partir d’objets sonores ou de bruits enregistrés, puis travaillés,

   organisés, mixés en studio) avec Pierre Schaeffer.

  

   L’évolution de la musique au XXe
   siècle et l’apport des nouvelles technologies: 

 

  La musique électroacoustique est apparue dès le début du XXe
  siècle sous forme de musique expérimentale. On peut 
  même affirmer que la musique électroacoustique est née de la découverte de l'électricité. De plus,

  la facture électroa-coustique s'est développée parallèlement au développement de l'informatique

  qui en deviendra plus tard l'une des com-posantes essentielles. Aujourd'hui, la musique électroacoustique représente 75% du paysage   musical de l'homme, toutes sources de diffusion confondues, ce qui montre bien la démocratisation de ce type de musique malgré la réti-
 cence de certains compositeurs face à son aspect expérimental. Néanmoins la musique électroacoustique ne serait ja-
 mais devenue ce qu'elle est maintenant sans ces pionniers que sont Maurice Martenot ou Pierre Schaeffer (tous les 2 
 français), qui ont entrepris les 1ers travaux sur ce qui était présenté à l'époque comme une forme de décadence de la 
 musique. Ainsi , Schaeffer, ingénieur du son français de l'O.R.T.F, découvre par hasard la musique concrète. C'est 
 en diffusant un disque défectueux dont le motif se répétait indéfiniment que Pierre Schaeffer découvrit, en 1948, les 
 prémices de la synthèse moderne. Il fondera en 1951 le Groupe de Recherches Musicales de l'O.R.T.F. Dans la même 
 période, Stockhausen créera les studios expérimentaux de la Westdeutsche Rundfunk à Cologne. A la fin des années 
 1950, le Mellotron fait son apparition. Il s'agit de l'ancêtre des échantillonneurs actuels. On peut y enregistrer sur 
  bande magnétique n'importe quel son, puis le jouer. Il sera utilisé par Jean-Michel Jarre, Michel Polnareff ou Gene-
 sis (avec Peter Gabriel puis Phill Collins).

  L'ère commerciale de la synthèse sonore débutera avec l'américain Robert Moog qui construira en série le 1er véri-
  table synthétiseur, le Moog System 1 en 1967. Il dominera le marché mondial jusqu'en 1970, date à laquelle il entre 
  en concurrence avec ARP, qui sort la même année l'ARP 2500 puis l'ARP 2600.
C'est la révolution! Tous les musiciens 
  se ruent sur les synthétiseurs qui vont rapidement se développer (Korg, E-MU, Oberheim, Yamaha, Roland …). En 
  1979, la firme australienne Fairlight commercialise le synthétiseur le plus cher du monde (90000 euros, 10 exem- plaires en France, dont          celui de Jean-Michel Jarre). C'est la 1e alliance informatique/musique. Puis l’échantillon-
  nage informatique se démocratise. En 1980, les constructeurs se réunissent et établissent un standard dans la commu-
  nication entre synthétiseurs: c'est le M.I.D.I. Les années 1990 voient le rapprochement de la musique électroacous- tique et de l'informatique.    On peut désormais connecter un P.C. à un synthétiseur! Enfin, le 3e millénaire verra l'apparition de l'intelligence virtuelle et des 1ers
 
synthétiseurs multi-fonctions. 

 

     Pour résumer:  Deux courants musicaux de la musique savante au XXe siècle, utilisant les nouvelles technologies 

     1. La musique concrète: »Concerts de bruits » et « Etudes aux chemins de fer », du français Pierre Schaeffer, marquent en 

     1948 la naissance du concept de musique concrète. Des sons très communs (porte qui claque, chants d’oiseaux …) sont 
     enregistrés, montés puis mixés de façon à en obtenir un morceau « musical ». Aujourd’hui, beaucoup de musiques élec-
      troniques intègrent des bruits divers, et l’on réalise que l’expérience de l’époque était une anticipation qui s’est révélée 
      visionnaire. 
 

     2. La musique électronique: « le Poème électronique » (1958) de Varèse place celui-ci en précurseur, avant que d’autres

      Stockhausen, Berio, Boulez, Nono, Ligeti) au cours des années 1960, ne s’essaient à leur tour à l’utilisation de moyens 
     électroniques pour réaliser des créations musicales. La technologie évoluant et l’ordinateur faisant son apparition, les 
     compositeurs se sont intéressés aux possibilités de traitement du son et aux formes nouvelles que l’on pouvait donner à 
      une composition. Par exemple, dans « Répons » (1984), Pierre Boulez aborde les transformations d’un son acoustique 
      par des moyens électroniques en temps réel. 

   

    Passons maintenant à la musique populaire car les nouvelles technologies y sont également de plus en plus présentes! 
 

    On trouve les prémices (1es manifestations) des nouvelles technologies dans certains courants rock, le ragge, l’électro-
   funk, le hip-hop, le rap et le R’n B. Dans les années 1970, synthétiseurs (instrument à clavier comportant un module de 
   synthèse de sons, progressivement équipé de véritables ordinateurs performants permettant de créer, de personnaliser ou 
   d’organiser des sons et des rythmes nouveaux) et boites à rythmes (« beatbox »: batterie électronique) s’invitent dans la 
   plupart des courants musicaux du moment et changent radicalement les habitudes sonores de la culture rock. Dans leur 
   sillage, l’ordinateur bouleverse en profondeur la société, au point d’engendrer des musiques entièrement dédiées à ses 
  fonctionnalités: le Disco dans les années 70 mais surtout à partir des années 80 la New Wave (nouvelle vague), la Dance 
  (c’est un type de musique électronique produite essentiellement à des fins d'utilisation en discothèque ou dans un environ-
  nement centré sur la danse ; cette musique est ainsi presque exclusivement créée pour son utilisation par des DJs dans le 
  cadre d'un mix, où elle est diffusée en continu), avec l’usage des rythmes disco, des séquenceurs (appareil spécialisé ou 
  logiciel informatique, destiné à enregistrer, à monter et à restituer des séquences MIDI en transformant un ordinateur en 
  studio de création et d’enregistrement) et des synthétiseurs, la House Music (synthèse des mouvements rap, funk, disco et 
  techno ; elle est constituée d'un rythme minimal, d'une ligne de basse proche du funk et de voix, samplées ou non ), la 
 Techno (musique de danse animée de sons robotiques effrénés et répétitifs), la Jungle (musique caractérisée par des voix 
  souvent planantes et féminines, venant contraster avec la rudesse de grosses lignes de basses et la rapidité de rythmes ha-
  chés), l’électro-pop (mélange de musique pop, de synthétiseurs et de musique électronique), l’Ambient (musique électro-
  nique fluide, lisse avec prédominance de nappes, sans rythme, invitant au rêve et à la détente …). Depuis, de nombreux 
  styles se sont développés, tous plus ou moins liés à ces courants musicaux: Breakbeat, Drum and Bass, Dubstep, Electro-
  nica, Hardcore, industrielle, Noise, Trance, Dub, Nu Jazz, Trip Hop, Garage … Promues depuis quelques années au rang

   de « nouvelle culture » par les médias, ces nouvelles musiques se sont normalisées et adaptées aux attentes du public plus 
  ou moins jeune. L’ordinateur, à travers de nombreux logiciels, toujours plus performants, donne maintenant la possibilité 
  à chacun de nous de créer sa propre musique, d’écouter, de partager et de communiquer avec internet. Mais toute cette 
  évolution technologique dans les musiques populaires a été en partie possible grâce aux recherches, expériences et créa-
  tions musicales menées par les compositeurs de musique savante tout au long du XXe siècle! 





 

    
 

     Deux courants musicaux de la musique savante au XXe siècle, utilisant les nouvelles technologies 
   

 

  

Deux oeuvres complémentaires: comparaisons
    
Audition N°1
 City Life de Steve Reich (1936)
 Audition N°2
Aria de Jean-Sebastian Bach (1685-1750) et Everything's gonna be alright par Sweetbox  (1997)

Métissage de 2 styles musicaux différents  :

  LE RAP et la MUSIQUE CLASSIQUE

  Le groupe SWEETBOX utilise LE THEME de     cette mélodie de BACH pour mettre en valeur son texte de RAP et illustrer le TITRE de sa chanson  : "everything's gonna be allright"  

PROJETS MUSICAUX ;
C'est Ma Terre par Christophe Maé
PDF C'est ma terre Christophe Mae
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